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LES TROUBLES DU COMPORTEMENT ALIMENTAIRE

QUEL GENRE DE MANGEUR ÊTES-VOUS ?

Les troubles du comportement alimentaire les plus connus et les mieux répertoriés sont l’anorexie, la boulimie et l'hyperphagie boulimique. Ce sont les plus graves mais aussi les moins fréquents. Vous en trouverez plus bas les critères diagnostiques.

La boulimie et l'hyperphagie boulimique se caractérisent par des prises alimentaires largement supérieures à la normale associées à un sentiment de perte de contrôle. Elles ont pour but de faire disparaitre des émotions douloureuses jugées insupportables. Il n'y a généralement pas une recherche de plaisir dans l'acte alimentaire mais davantage la recherche d'une forme d'anesthésie émotionnelle. La douleur physique provoquée par la crise alimentaire estompe la douleur psychique. Ces crises s'apparentent à des comportements auto-mutilatoires que l'on retrouve parfois : scarifications, coups, morsures, arrachage des cheveux... Les boulimies sont fréquemment associées à d'autres comportements de dépendance : alcool, drogues, tabac...

Il s'agit davantage d'un problème psychoémotionnelle que d'un trouble alimentaire à proprement parlé. Le traitement repose sur les psychothérapies évoquant l'origine des émotions douloureuses ainsi que les techniques permettant d'améliorer la tolérance émotionnelle. 

 

Les troubles les plus fréquents sont peut-être moins connus mais pas moins douloureux. Pour la plupart, ils sont la conséquence de l'état de restriction cognitive. Celle-ci se définit comme une intention de contrôler mentalement son alimentation dans le but de maigrir ou de ne pas grossir. Cela peut prendre la forme de régimes très protocolaires (Weight watchers, Mayo, Hollywood, Dukan, Cohen, Montignac…) ou de règles plus informelles (manger moins gras, moins sucrés, ne pas mélanger certains aliments entre eux, ne pas manger entre les repas, ne pas sauter de repas, ne pas trop manger le soir…).

Toutes ces règles imposent des efforts de contrôle et sont indissociables des pertes de contrôle qui prendront la forme de grignotages, compulsions et parfois même hyperphagies ou boulimies.

Les efforts de contrôle sont parfois eux-mêmes un motif de consultation. Le patient réclament de l'aide pour faire disparaître ses obsessions de nourriture et de poids. Il souhaite seulement que manger ne soit plus un problème.

Le traitement repose sur la disparition du comportement de restriction

LA RESTRICTION COGNITIVE

Les différents stades de gravité

 

La restriction cognitive se définit par une intention de contrôler ses apports alimentaires dans le but de maigrir ou de ne pas grossir. Cette intention ne signifie aucunement un succès effectif dans le contrôle des apports alimentaires ni même dans le contrôle du poids.

 

Les différents stades peuvent alterner entre eux dans le temps ou être durablement installés.

 

  • La restriction cognitive légère

Le comportement alimentaire est principalement contrôlé par les règles que l'on s'imposent. Les sensations et émotions alimentaires sont clairement perçues mais le mangeur décide de ne pas en tenir compte. Les émotions induites par la restriction sont encore à fort contenu positif. Le mangeur éprouve un sentiment de maitrise et en retire une forte satisfaction. Les émotions, négatives ou positives, influencent peu le comportement alimentaire. 

 

Je sais que j'ai faim mais je ne dois pas/plus manger

 

  • La restriction cognitive modérée

Le comportement alimentaire reste principalement contrôlé par les règles que l'on s'imposent. Les sensations et émotions alimentaires sont toujours perçues mais ne peuvent plus être respectées du fait de l'apparition d'émotions induites à fort contenu négatif. Le mangeur commence à ressentir de la culpabilité ou de l'anxiété quand il déroge à ses régles. Il devient plus vulnérable au stress et des compulsions commencent à apparaître.

 

Je sais que je n'ai plus faim mais je peux pas m'arrêter.

 

  • La restriction cognitive sévère

Le contrôle mental reste fort mais la faim et la satiété ne sont plus perceptibles. Le rassasiement n'est pas ressenti. Le mangeur lutte douloureusement pour conserver le contrôle de son comportement alimentaire. Il éprouve un sentiment de danger permanent face au risque de perte de contrôle qui l'obsède. Les pensées de nourriture et de poids deviennent obsessionnelles. La vulnérabilité au stress augmente.

 

Je ne sais plus si j'ai encore faim ou si j'ai assez mangé.

 

  • La restriction cognitive décompensée

Le mangeur n'exerce plus aucun contrôle sur son comportement alimentaire. Les sensations alimentaires ont complétement disparu. Les émotions, négatives ou positives, exercent un contrôle total sur le comportement alimentaire. Il mange aussi bien quand tout va mal que quand tout va bien.

 

Je mange sans faim et je ne peux plus rien contrôler


 

CRITERES DE L'HYPERPHAGIE BOULIMIQUE

 

  • Une crise boulimique répond aux deux catactéristiques suivantes :
  • Absorption, en une période de temps limitée (par exemple moins de deux heures), d'une quantité de nourriture largement supérieure à ce que la plupart des gens absorberaient en une période de temps similaire et dans les mêmes circonstances.
  • Sentiment d'une perte de contrôle sur le comportement alimentaire pendant la prise (par exemple : sentiment de ne pas pouvoir s'arrêter de manger ou de ne pas pouvoir contrôler ce que l'on mange ou la quantité de ce que l'on mange).

 

  • Les crises de boulime sont associées à trois des caractéristiques suivantes (ou plus) :
  • Manger beaucoup plus rapidement que la normale.
  • Manger jusqu'à éprouver une sensation pénible de distension abdominale.
  • Manger de grandes quantités de nourriture en l'absence d'une sensation de faim.
  • Manger seul parce que l'on est gêné de la quantité de nourriture que l'on absorbe.
  • Se sentir dégouté de soi-même, déprimé ou très coupable après avoir mangé.

 

  • Le comportement boulimique est source d'une souffrance marquée.
  • Le comportement boulimique survient, en moyenne, au moins deux jours par semaine pendant 6 mois.

Le comportement boulimique n'est pas associé au recours régulier à des comportements compensatoires inappropriés (par exemple : vomissements provoqués, emploi abusif de laxatifs, diurétiques, lavements ou autres médicaments, jeûne, exercice physique excessif) et ne survient pas exclusivement au cours d'une anorexie mentale ou d'une boulimie nerveuse.

CRITERES DE LA BOULIMIE NERVEUSE

 

  • Survenue récurrente de crises boulimiques. Une crise boulimique répond aux deux catactéristiques suivantes :
  • Absorption, en une période de temps limitée (par exemple moins de deux heures), d'une quantité de nourriture largement supérieure à ce que la plupart des gens absorberaient en une période de temps similaire et dans les mêmes circonstances.
  • Sentiment d'une perte de contrôle sur le comportement alimentaire pendant la prise (par exemple : sentiment de ne pas pouvoir s'arrêter de manger ou de ne pas pouvoir contrôler ce que l'on mange ou la quantité de ce que l'on mange).
  • Comportements compensatoires inappropriés et réccurents visant à prévenir la prise de poids, tels que : vomissements provoqués, emploi abusif de laxatifs, diurétiques, lavements ou autres médicaments, jeûne, exercice physique excessif.
  • Les crises de boulimie et les comportements compensatoires surviennent tous deux, en moyenne, au moins deux fois par semaine pendant 3 mois
  • L'estime de soi est influencée de manière excessive par le poids et la forme corporelle.
  • Le trouble ne survient pas exclusivement pendant des épisodes d'anorexie mentale.