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ATTENTION ET COMPORTEMENT ALIMENTAIRE

Le rassasiement dépend de l'attention que nous portons sur nos sensations alimentaires

 

Nous fonctionnons avec un compteur de calories. Ce compteur comptabilise toutes les calories que nous dépensons. Il sait, à la calorie près, ce que nous avons dépensé depuis hier, ce matin, cette dernière heure... Ce que mentalement nous sommes bien incapable de calculer.

De ce fait, il sait également combien de calories il nous faut manger pour compenser nos dépenses. Et, bien plus fort, il ne se contente pas de remplacer les calories perdues, il nous indique le nombre de calories que nous devons manger pour revenir à notre poids d'équilibre !

Seulement voilà, ce fabuleux compteur ne pourra comptabiliser que les calories qu'il aura senti passer. Ce qu'on appelle l'attention gustative.

Cette attention gustative est l'équivalent de l'attention visuelle ou auditive.

  • L'attention visuelle : on ne voit que ce qu'on regarde.

Vous sortez d'une pièce, combien d'objets pouvez-vous vous rappeler ? Probablement seulement quelques uns parmi tous les présents. Alors que votre rétine aura bien imprimé la totalité des objets présents dans la piéce.

  • L'attention auditive : on n'entend que ce qu'on écoute.

Vous venez d'écouter un morceau de musique, comment avez-vous trouvé le piano ? Difficile de répondre si vous n'y avez pas prêté attention. Pourtant votre oreille aura bien entendu la totalité des instruments de l'orchestre.

  • L'attention gustative : on ne mange que ce qu'on déguste.

De la même façon, notre compteur de calories ne pourra comptabiliser que les calories que nous aurons mangé avec attention.

L'absence d'attention sur les sensations alimentaires retardent l'apparition du rassasiement

 

LES DISTRACTEURS EXTERNES

 

Pour les Américains, qui sont très affectés par le surpoids et l'obésité, le repas n'est pas considéré comme une activité à part entière

  • 91% regardent la télévision
  • 62% sont trop occupés pour s'assoir durant le repas
  • 35% déjeunent en travaillant
  • 26% mangent en conduisant

 

 

Regarder 30 ou 60 minutes la série Sheriff fais-moi peur augmente la consommation de pop-corn de 28% et celle de carottes de 11%.

 

 

 

Regarder une émission amusante à la télévision augmente de 40% la consommation de chips

 

     Manger tout étant concentré sur autre chose (conduite, tv, lecture, ordinateur…) augmente de 10% les quantités consommées au cours du repas et de 25% celles consommées lors des repas suivants.

 

 

Manger en étant concentré sur autre chose entraîne des surconsommations de deux façons :

  • On mange plus au moment où l'on pratique l'activité distrayante
  • Mais on mange aussi plus lors du repas suivant.

Quand on grignote dans l'après midi, on mange plus au repas du soir.

Quand on déjeune devant la télé, on mange plus dans l'après-midi

 

Tout se passe comme si le cerveau ne se souvenait pas de ce qu'il a mangé sans attention. Dans les deux cas, les distracteurs externes retardent le rassasiement et conduisent à consommer de plus grandes quantités de nourriture.

 

LES DISTRACTEURS INTERNES

 

Les distracteurs externes sont faciles à repérer : la télévision, la radio, le téléphone, la conduite, les conversations...

En revanche, les distracteurs internes présentent de plus grandes difficultés. Notre attention peut également être accaparée par nos propres pensées, nos soucis et simples préoccupations. Tout ceci peut nous détourner de nos sensations alimentaires avec la même efficacité que les distracteurs externes.

 

 

Parmi les pensées qui occupent notre esprit, certaines possédent un pouvoir distractif particulirement puissant. Ce sont celles qui portent sur le poids et la nourriture : c'est trop gras, c'est trop sucré, tu vas grossir, tu n'y arriveras jamais, tu manges trop, tu manges sans...

Non seulement ces discours peuvent modifier notre comportement (nous pouvons renoncer à un aliment pour un autre ou nous forcer à consommer un aliment plutôt qu'un autre...) mais pendant que nous discutons avec ces pensées notre attention est capturée par ce débat intérieur et ne peut plus se concentrer sur nos sensations alimentaires.

 

Quand nous perdons notre temps à discuter avec ces pensées de poids et de nourriture, le compteur de calories ne fonctionne plus.

Le rassasiement est retardé et les calories s'accumulent sans être comptabilisées.

 

 

 

COMMENT FAIRE ?

 

Il n'est pas possible de faire disparaitre la totalité des distracteurs. Nous n'allons pas devenir des ermites pour ne plus être distraits par les conversations de table. Et quand bien même, même les ermites peuvent refaire le monde dans leur tête et s'évader dans leurs pensées !

Pour les repas conviviaux, la solution consiste à développer l'attention partagée. Celle qui permet aussi de conduire tout en discutant avec son passager.

Pour les pensées sur le poids et la nourriture, la solution consiste à développer la prise de conscience de ce type de pensées, de ne pas leur obéir, de ne pas discuter avec elles et de ne pas en tenir compte.

Pas d'inquiétude, tout cela s'apprend !