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LE POIDS D'EQUILIBRE

D’un véritable point de vue scientifique, que savons-nous réellement, aujourd’hui, du « poids de stabilisation » ? Nous savons désormais que le poids, et plus précisément la masse grasse, est une valeur régulée. Ce qui signifie que l’organisme met en jeu des mécanismes de régulation qui auront pour seule fonction de maintenir la stabilité de nos réserves énergétiques, et donc de notre poids. Tout est donc fait dans l’organisme pour que, quelles que soient les variations de notre alimentation ou de notre activité physique, nous soyons en permanence, de façon névrotique, ramenés à notre « poids de stabilisation ». Comme si le corps avait sa volonté propre. On désigne ce poids sous les termes de poids d’équilibre, valeur de consigne ou encore set-point.

 

C’est le rôle des sensations de faim et de satiété d’assurer cette fonction. Telle est la raison d’être de ces deux sensations : nous ramener inlassablement à notre poids d’équilibre et nous y maintenir. C’est pourquoi respecter sa faim et sa satiété peut aussi bien conduire à maigrir quand nous sommes au-dessus de notre poids d’équilibre ou à grossir quand nous sommes en-dessous.

 

La faim, la satiété et le poids d’équilibre sont tellement liés les uns aux autres qu’on peut définir le poids d’équilibre comme celui qu’une personne maintient quand elle respecte ses sensations de faim et de satiété. Vouloir se stabiliser en-dessous de ce poids impose une lutte acharnée et ininterrompue, à vie, contre ses propres mécanismes de régulation, et conduit à avoir faim en permanence. Peu de gens y parviennent bien longtemps !

 

Il est certain que nous n’avons pas tous le même poids d’équilibre. Ce poids nous est attribué par la nature, il dépend de notre héritage génétique et de notre environnement. Nous sommes comme des plantes vertes de bonne lignée qui sauront s’épanouir dans une terre grasse ensoleillée ou s’atrophieront dans un sol stérile privé de lumière. Ce poids sera le nôtre toute notre vie. Et, si tout va bien, il restera approximativement stable. Une prise de 8 à 10 kilos est généralement considérée comme normale entre l’âge de 20 et 60 ans, mais n’est sans doute pas inéluctable. Ce poids n’est en rien fonction de la mode ou du bon vouloir de quiconque, fût-il médecin.

 

Nous savons aujourd’hui que ce poids d’équilibre peut se dérégler. Les recherches les plus récentes sur le tissu adipeux nous ont appris que ce tissu pouvait se montrer très évolutif. On a longtemps pensé que le stock de cellules graisseuses était définitivement fixé au cours des premières années de vie. Nous savons maintenant qu’il n’en est rien et que ces cellules peuvent continuer à se multiplier tout au long de l’existence. Lors des situations de surconsommation, au cours desquelles la personne absorbe plus de calories qu’elle n’en dépense et mange plus qu’elle n’a faim, l’organisme peut activer deux mécanismes de stockage. Il peut emmagasiner l’énergie excédentaire dans ses adipocytes préexistants, et on parle alors d’hypertrophie adipocytaire. Ou recruter de nouvelles cellules, les préadipocytes, qu’il transformera en adipocytes. Ce dernier phénomène, qu’on désigne sous le terme d’hyperplasie adipocytaire, s’avère irréversible et modifie le niveau du poids d’équilibre !

 

Généralement, lors d’une prise de poids, les deux mécanismes sont sollicités simultanément. Et cela dès la prise du premier kilo. Certaines personnes grossiront davantage sur un mode hyperplasique et d’autre davantage sur un mode hypertrophique. L’orientation vers un mode plutôt que l’autre est essentiellement déterminée par des facteurs génétiques et modifiera irrémédiablement le poids d’équilibre. Pour découvrir ce nouveau poids, il n’y aura désormais pour seul moyen que de réapprendre à manger en respectant ses sensations de faim et de satiété. On sait qu’elles n’ont pour fonction que de nous ramener et nous maintenir à ce poids d’équilibre.

 

Mais tout cela revient surtout à dire que la réversibilité de la prise de poids est un phénomène largement incertain. Pour la majorité des personnes, la prise de poids sera en partie réversible, mais dans des proportions inconnues. Pour une minorité, la prise de poids sera totalement réversible ou totalement irréversible. Nul ne peut le savoir d’avance.